Demain, la formation passera t‑elle uniquement par la vidéo ?

Formation digitale

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Demain, la formation passera t‑elle uniquement par la vidéo ?

Solunea

Chaque minute sur Inter­net, ce sont plus de 400 heures de vidéo téléchargées sur YouTube. La vidéo con­tin­ue de faire par­tie des for­mats préférés des inter­nautes et cela tombe bien, le secteur de la for­ma­tion s’y intéresse de plus en plus.

Le média de l’auto-formation

La nou­velle généra­tion passe beau­coup de temps à regarder des vidéos sur Inter­net. À la fois nos­tal­gique d’une époque loin­taine avec un fort taux de vision­nage des clips de Michael Jack­son ou des sketchs des Incon­nus et curieuse des ten­dances actuelles avec le Salt and Ice Chal­lenge ou encore Poke­mon Go, la généra­tion X est aus­si curieuse et les jeunes de cette généra­tion ont besoin de faire les choses par eux-mêmes.

La dernière ten­dance con­cerne donc le brico­lage et plus générale­ment le Do it your­self, mais aus­si la for­ma­tion plus clas­sique pour appren­dre une langue, des tech­niques d’expression cor­porelle, un con­cept mar­ket­ing ou même com­ment utilis­er un logi­ciel. Autrement dit, la jeune généra­tion a appris à se for­mer seule sur inter­net, grâce à des tuto­riels sou­vent réal­isés par des pas­sion­nés qui souhait­ent trans­met­tre leur savoir et leurs com­pé­tences. Ce mode de fonc­tion­nement s’est général­isé et ne touche aujourd’hui plus seule­ment la généra­tion X mais toutes les généra­tions, du père de famille qui souhaite savoir com­ment mon­ter un meu­ble Ikea à la cadre trente­naire qui souhaite amélior­er sa pronon­ci­a­tion en anglais, en par­ti­c­uli­er le “th”.

Face à cette nou­velle ten­dance, les organ­ismes de for­ma­tion s’adaptent et ont de plus en plus recours à la vidéo pour for­mer leurs élèves ou apprenants. On par­le désor­mais de plate­formes de video learn­ing, avec tous les out­ils néces­saires à des pro­duc­tions de qual­ité : cap­ture, enreg­istrement, généra­tion de tags automa­tique grâce à la recon­naisse de la voix ou des images, édi­tion, dif­fu­sion cross-plate­forme, etc.

Travailler le message

L’utilisation de la vidéo de la for­ma­tion n’est pour­tant pas une pra­tique nou­velle. Elle est déjà util­isée en for­ma­tion présen­tielle pour expli­quer cer­tains con­cepts ou les appro­fondir, dans le cadre de jeux de rôle filmés afin de pro­pos­er un retour d’expérience ou encore lors des for­ma­tions com­mer­ciales à l’entretien de vente pour gom­mer les éventuels défauts des com­mer­ci­aux et tra­vailler sur leur atti­tude (posi­tion du cours, lan­gage, etc.).

Alors, quelles dif­férences entre les vidéos util­isées il y a quelques années et celles pro­posées aujourd’hui ?

Pre­mière­ment, le con­tenu lui-même. Il faut savoir rester con­cen­tré sur un seul mes­sage. Si vous avez plusieurs con­cepts à abor­der, mieux vaut faire une vidéo par con­cept car plusieurs vidéos cour­tes sont préférables un long mode d’emploi. On pro­pose donc plusieurs mini-for­ma­tions faciles à vision­ner lors des paus­es au tra­vail ou sur son smart­phone. Con­traire­ment à un sujet abor­dé par un for­ma­teur en présen­tiel, la vidéo per­met de rem­bobin­er autant qu’on veut, de faire des paus­es ou d’y revenir plus tard. On regarde, on applique et si on n’y arrive pas, on regarde à nouveau.

Vient ensuite le for­mat : tuto­riel, vidéo ani­mée, inter­view, cours filmé ? Le con­tenu déter­min­era en grande par­tie quel for­mat de vidéo est le plus approprié.

Ensuite, on indexe le con­tenu pour que la vidéo soit plus facile­ment trou­vable sur inter­net et que la recherche d’informations sur un espace numérique d’apprentissage soit plus aisée. Des tech­nolo­gies comme la recon­nais­sance automa­tique (voix, image) ou l’indexation automa­tique des Pow­er­point importés dans le por­tail facili­tent cette tâche. 

Troisième étape : on partage la vidéo, en ligne pour touch­er un max­i­mum de per­son­nes ou de façon plus restreinte dans l’environnement de l’apprenant et du formateur.

Si toutes ces étapes ont été respec­tées, alors vous avez bel et bien créé votre vidéo de for­ma­tion en ligne, les mêmes que celles présentes sur les sites spé­cial­isés ou les MOOC.

Des acteurs bien présents

Un excel­lent exem­ple d’un acteur présent sur le marché de la vidéo de for­ma­tion depuis plusieurs années est video2brain. Leurs vidéos cou­vrent de nom­breuses thé­ma­tiques comme les logi­ciels, les out­ils, mais égale­ment les soft skills en PNL, les com­pé­tences pro­fes­sion­nelles, les méth­odes de tra­vail en créa­tion, etc. La vidéo de for­ma­tion peut aus­si être com­plétée par des doc­u­men­taires pour aller plus loin ou explor­er une autre facette d’un con­cept étudié. Autre exem­ple, le site Gym­na­si­um pro­pose des for­ma­tions ori­en­tées autour de la pro­gram­ma­tion infor­ma­tique, avec un lan­gage clair, pré­cis et un rythme dynamique, une autre preuve de l’influence des for­mats YouTube.

Avec le suc­cès d’une chaîne comme Net­flix, les pro­fes­sion­nels de la for­ma­tion s’adaptent et innovent en pro­posant aus­si des for­ma­tions vidéo sous forme de série, à pub­li­ca­tions heb­do­madaires. Toutes ces for­ma­tions sont utiles pour appren­dre de manière effi­cace tous les jours, pour le tra­vail, les études ou les loisirs.

Image source : Pix­abay