Formation digitale

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Les tendances du digital learning à suivre en 2017

Yann Lescurat

A quoi ressem­blera la for­ma­tion elearn­ing en 2017 ? L’an­née dernière, l’équipe de Sol­unea vous pro­po­sait de décou­vrir les ten­dances du dig­i­tal learn­ing de 2016. Cette année encore, l’équipe vous partage ses pré­dic­tions. Pour le dig­i­tal learn­ing, cette année sera entre autres syn­onyme de mobil­ité, de datas et de jeux vidéo.

La thé­ma­tique des ten­dances du dig­i­tal learn­ing sera abor­dée plus longue­ment lors de la con­férence SoLEARNea, les ten­dances de la for­ma­tion dig­i­tale organ­isée par Sol­unea le mar­di 7 mars 2017 chez Nexity.

Le mobile et les réseaux sociaux pour se former à tout moment

 

Bien que le mobile soit présent dans notre quo­ti­di­en depuis plusieurs années et que les pro­fes­sion­nels de la for­ma­tion ont su pren­dre cet out­il en con­sid­éra­tion, la France reste rel­a­tive­ment en retrait de pays comme la Chine dans la dif­fu­sion d’offres de for­ma­tion mobiles. Mais les men­tal­ités changent en même temps que les nou­velles généra­tions font tomber les bar­rières entre vie privée et professionnelle.

Les mil­lenials sont donc plus enclins à utilis­er leur smart­phone pour se for­mer, d’autant plus que le temps manque par­fois au tra­vail et que de nom­breuses per­son­nes pren­nent sur leur temps per­son­nel (soir ou week­end) pour se for­mer. La for­ma­tion n’est d’ailleurs pas for­cé­ment liée directe­ment à son emploi mais aus­si à la cul­ture et l’enrichissement per­son­nels (appren­dre une nou­velle langue, la pro­gram­ma­tion infor­ma­tique, etc.). L’avantage du smart­phone est qu’il per­met aus­si de faire des ses­sions d’apprentissage cour­tes pen­dant les temps de pause ou les déplace­ments en trans­port en commun.

Dans le cadre de ses­sions cour­tes d’apprentissage, on par­le alors de micro-learn­ing. Ces cours com­posés de mini chapitres ou con­tenus qui ne pren­nent pas plus de 5 min­utes à être effec­tués se con­cen­trent davan­tage sur les ressources que sur les cours, avec un objec­tif unique à chaque chapitre. Ce type de for­ma­tion est idéal pour les appareils mobiles.

Avec ce décloi­son­nement entre la vie pro­fes­sion­nelle et la vie per­son­nelle et l’utilisation de plus en plus impor­tante du smart­phone, une autre ten­dance émerge : l’utilisation des réseaux soci­aux dans le cadre de la for­ma­tion, aus­si bien ceux dédiés à l’entreprise comme Work­place que les his­toriques comme Face­book. On évolue ain­si vers du social learn­ing afin d’échanger des con­seils et ressources ou de dis­cuter en temps réel avec d’autres apprenants. Cela rend la for­ma­tion plus ludique et plus accessible.

Gamification et réalité virtuelle

 

La gam­i­fi­ca­tion a tou­jours fait par­tie de la for­ma­tion, qu’elle ait été physique ou numérique. L’idée de trans­former chaque ses­sion d’apprentissage en jeu existe depuis de nom­breuses années mais ne s’adapte pas (encore) à tous les publics. Les for­ma­tions des­tinées aux cadres dirigeants de grandes entre­pris­es n’utilisent pas spé­ciale­ment la gam­i­fi­ca­tion et le pub­lic visé est surtout les 25–35 ans.

En revanche, l’arrivée de la réal­ité virtuelle peut être le coup de boost néces­saire à un déploiement mas­sif de la gam­i­fi­ca­tion dans l’univers de l’apprentissage. Bien que le coup du matériel soit encore élevé (il faut un casque de réal­ité virtuelle et un ordi­na­teur assez puis­sant pour le sup­port­er), la réal­ité virtuelle présente de nom­breux avan­tages. Immergés dans un envi­ron­nement 3D simulé, les apprenants se for­ment et met­tent à exé­cu­tion leurs nou­velles com­pé­tences dans un envi­ron­nement très proche de la réal­ité. Une fois sur le ter­rain, ils sont donc opéra­tionnels plus rapi­de­ment et donc plus efficaces.

La gam­i­fi­ca­tion présente l’avantage d’être ludique, avec un sys­tème de récom­pense et des com­men­taires et encour­age­ments immé­di­ats qui motivent les apprenants.

Utilisation des data et automatisation

 

Les big data font désor­mais par­tie de notre quo­ti­di­en et la for­ma­tion n’échappe pas à la règle. “L’enjeu est aujourd’hui de récolter les datas issues des for­ma­tions dig­i­tales, présen­tielles, du coach­ing, du men­torat… afin, in fine, d’adapter les par­cours péd­a­gogiques en fonc­tion des besoins de chaque per­son­ne”, explique le prési­dent de Learn­ing Tribes, un groupe inter­na­tion­al de for­ma­tion qui offre des solu­tions d’ap­pren­tis­sage pour accom­pa­g­n­er chaque indi­vidu dans son développement

Le par­cours de l’apprenant est ain­si ultra-per­son­nal­isé avec des cours adap­tés à chaque pro­fil et une évo­lu­tion dif­férente pour cha­cun. Dans ce proces­sus d’utilisation des big data pour pro­pos­er des for­ma­tions acces­si­bles à tout le monde, l’automatisation jouera un rôle pri­mor­dial. Elle per­me­t­tra ain­si d’utiliser des algo­rithmes pour créer du con­tenu e‑learning spé­ci­fique à chaque apprenant, de génér­er des éval­u­a­tions liées à ce même con­tenu et de relever les points forts et les points faibles de chaque élève afin d’ajuster automa­tique­ment le con­tenu d’apprentissage et de créer des leçons dif­férentes selon les niveaux.

Les data et l’automatisation sont donc la prochaine étape vers la mise en place de par­cours apprenants spé­ci­fiques, indi­vid­u­al­isés et adaptatifs.

Ces ten­dances de la for­ma­tion seront donc à observ­er lors de l’année en cours et il y a fort à pari­er que de nou­velles inno­va­tions et les offres de for­ma­tion vont voir le jour cette année. Pour les entre­pris­es spé­cial­isées qui seront capa­bles de pren­dre la mesur de cette évo­lu­tion, le suc­cès sera, à coup sûr, au rendez-vous.