La vidéo en e-learning

La vidéo s’est imposée comme un incontournable du e-learning. C’est une vraie force qui, mal dosée et mal préparée, peut devenir une catastrophe ! Retour sur quelques bonnes pratiques et pièges fréquents.

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Quand inclure une video en e-learning ?

Contrairement aux idées reçues, la vidéo n’est pas toujours le format le plus pertinent. Son pouvoir s’exprime vraiment dans certains contextes précis :

Explication de concepts complexes ou abstraits : une animation courte peut rendre compréhensibles des mécanismes financiers, juridiques ou techniques autrement indigestes sur texte.

Démonstrations pratiques : lorsque des gestes ou manipulations techniques doivent être montrés (maintenance en industrie, bricolage, gestes métiers…), une vidéo bien rythmée et segmentée s’avère souvent imbattable. Pouvoir revoir un geste précis réduit réellement les erreurs sur le terrain.

Introduction ou témoignages : humaniser un module, incarner un message ou transmettre un retour d’expérience fort passent beaucoup mieux à l’aide d’une personne réelle, en vidéo. Un témoignage sincère crée l’identification et renforce l’impact émotionnel.

Les règles d’or d’une vidéo efficace pour un e-learning

La réussite d’une vidéo en e‑learning ne tient pas tant à sa technique, mais à quelques principes essentiels :

Durée courte : le cerveau décroche au-delà de 3 à 5 minutes. Vaut mieux multiplier les formats “snacks”, chacun centré sur 1 ou 2 messages clés, que de céder à la tentation d’un long monologue de 20 minutes.

Soigner le son : on pense souvent image avant tout, mais la qualité audio est décisive. Un bel environnement sonore (sans bruit parasite) favorise la compréhension et l’attention.

Rendre l’apprenant actif : par défaut, la vidéo est un format passif. On peut casser cette fatalité en alternant questions, missions, pauses réflexives ou quiz, pour engager la réflexion et l’ancrage mémoriel.

Structurer le contenu : annoncer le plan dès le départ, rythmer par des transitions ou intertitres, boucler avec une synthèse… Autant de moyens de garder le cap, même pour les formats courts.

Les pièges à éviter absolument

Quelques erreurs classiques sont à bannir systématiquement :

Vouloir tout dire en une vidéo : préférez cibler 1 ou 2 messages majeurs par séquence, sous peine de lasser voire perdre complètement l’apprenant.

Négliger l’accessibilité : pas de sous-titre, de transcription, ni de contraste suffisant ? C’est priver une partie de l’audience d’accès au savoir. L’inclusivité doit rester centrale.

“PowerPoint filmé” : lire un support à l’écran n’apporte rien de plus qu’un document à télécharger. Autant créer une vraie capsule animée, ou utiliser la vidéo pour incarner, démontrer, interagir.

Conclusion : une modalité, pas une panacée

La vidéo est puissante… mais doit toujours servir un objectif pédagogique clair. On l’utilise pour faciliter la compréhension, maintenir l’engagement ou humaniser l’apprentissage – jamais pour suivre la mode. Courte, interactive, bien structurée et accessible : ce sont les ingrédients qui en feront un vrai levier de formation. Associée à d’autres modalités (texte, quiz, infographies…), elle trouve alors tout son sens.

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