Ah ! Les mascottes ! Omniprésentes dans les modules de e‑learning dans les années 2000, elle a peu à peu connu un déclin significatif. Jugée ringarde, voire inutile, la mascotte fut mise au placard de la digitalisation. Mais depuis quelques années, elle connait un regain d’énergie ! Avec la ludification des apprentissages en ligne, la mascotte est de nouveau dans le game.
Qu’est-ce qu’une mascotte ?
Mais commençons par le commencement : une mascotte, qu’est-ce que c’est ? On peut la définir comme un sujet virtuel qui a pour vocation d’animer un document ou un contenu pédagogique. Elle peut prendre la forme d’un personnage « réaliste » ou « irréaliste » (personnification d’un objet, par exemple) ou encore d’un symbole.
Si son appellation officielle en français est « mascotte », de nombreux professionnels préfèrent sa traduction anglaise : « avatar ». En effet, le terme de « mascotte » renvoie à une connotation enfantine et tend à disparaitre au profit de la locution anglophone.
Les différents rôles de la mascotte.
Une mascotte (ou un avatar) n’a pas toujours le même rôle. Voyons ensemble l’étendue de son répertoire !
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Le rôle de l’accompagnateur.
Le cas le plus commun est celui de l’accompagnateur, du guide. Dans cette situation, l’avatar accueille l’apprenant. C’est lui qui explique les règles du module et les consignes. Il rythme également le déroulé en servant de transition, ou à travers des interventions courtes mais motivantes, encourageantes. On retrouve ici l’idée principale d’une mascotte, justement, qui coach, galvanise, anime.
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Le rôle de l’expert.
La deuxième utilisation la plus commune est celle de l’expert. Dans ce rôle, l’avatar apporte des connaissances ou, tout du moins, il les introduit ou les explique, les reformule, les développe. Il est souvent une aide précieuse pour les apprenants lors d’apprentissages complexes.
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Le rôle du « tiers ».
Moins fréquemment mais néanmoins très intéressant, la mascotte incarne un tiers qui interpelle l’apprenant (un client, un collègue etc.). Il pose souvent des problématiques auxquelles l’apprenant doit apporter une réponse soit en répondant directement, soit en accédant au contenu. Cette configuration stimulante permet à l’apprenant de se projeter en situation « réelle ».
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Le rôle de l’apprenant.
Enfin, la mascotte peut incarner à l’écran l’apprenant lui-même ou du moins un apprenant (un personnage novice ou en apprentissage également). Cela permet à l’apprenant de s’identifier facilement à la situation proposée et à s’investir dans son apprentissage.
Quelle est sa plus-value ? Quel intérêt pour l’apprenant ?
Vous l’aurez compris, l’avatar (ou mascotte) présente de nombreux avantages.
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Les avantages de la mascotte.
Il permet d’abord de ludifier un contenu pédagogique en ayant pour objectif de capter l’attention de l’apprenant et surtout de la garder, en créant un contact engageant.
Il est un moyen de guider l’apprenant dans la navigation du module (en donnant des consignes : « cliquez », « survolez », …) et permet de prendre en compte tous les utilisateurs, même ceux qui n’ont pas d’appétence pour le numérique !
Enfin, il accompagne l’apprenant dans son apprentissage en reformulant, en apportant des compléments, en séquençant les idées ou les notions complexes, etc.
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Les points de vigilance.
Attention cependant à quelques points de vigilance ! Oui, l’avatar c’est in mais mal utilisée, c’est un flop !
Il faut d’abord se poser les bonnes questions : qu’est-ce que je veux apporter ? l’apprenant en a‑t-il besoin ? quel sera son rôle ? quelle sera sa forme ? etc. Cela vous permettra d’avoir une ligne directrice pour l’élaboration de votre mascotte et d’être attentif sur certains points comme sa présence sur l’écran (taille, placement, texte, etc), ses interactions (ou pas) avec l’apprenant, etc.
N’oubliez pas : le plus important est de toujours garder à l’esprit qu’une mascotte doit être un moteur d’apprentissage et non un frein !